Espace ressources : La Dame Blanche

Une mise en scène de Louise Vignaud

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Louise Vignaud grandit à Paris où elle découvre le théâtre dès son plus jeune âge. Au lycée Louis le Grand, elle participe au Club théâtre et se passionne pour la mise en scène en se confrontant à des auteurs tels que Tchekhov, Shakespeare, Musset ou Marivaux.

Après des études théâtrales à Paris III et à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, elle intègre l’Ensatt à Lyon, où elle suit l’enseignement de Christian Schiaretti et Guillaume Lévêque au sein du département mise en scène. Elle travaille à sa sortie d’école comme assistante à la mise en scène auprès de Christian Schiaretti, Michel Raskine, Claudia Stavisky, Richard Brunel et Michael Delaunoy.

Elle crée à Lyon la Compagnie la Résolue, née de la volonté de rassembler des créateurs pour monter des textes, qu’ils soient du répertoire ou pas, à l’aune d’une lecture engagée. En 2017, elle prend la direction du Théâtre des Clochards Célestes à Lyon, qui fait partie du réseau des Scène Découvertes dédié à l’émergence.

 

La compagnie La Résolue de Louise Vignaud vous ouvre ses portes ! Leurs spectacles, leur manifeste, des teasers, faites connaissances avec une compagnie dont l'objectif est de "Faire du théâtre, toujours faire du théâtre".

 

Une interprétation sur instruments 1830. Pour savourer les couleurs musicales propres à cette époque, la partition est interprétée sur instruments d’époque par le prestigieux orchestre Les Siècles, invité pour la première fois à Rennes.

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Production Opéra de Rennes
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Pour une approche de la mise en scène et de la dramaturgie, découvrez le programme de salle proposé par le théâtre impérial de Compiègne et la Co[opéra]tive !

A droite, retrouvez le dossier de presse du spectacle pour des informations complémentaires sur les acteurs du spectacle et l'intention qui gravite autour !

 

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Présentation...

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-> Réalisation et costumes de Alice Touvet de l'opéra-comique de Paris.

 

Le château familial des comtes d’Avenel est tombé en désuétude après la mystérieuse disparition de leur dernier descendant, Julien. On murmure que la vieille bâtisse est hantée par le fantôme d’une mystérieuse Dame blanche.

L’ambitieux intendant Gaveston veut acquérir le château qui va être vendu en l’absence d’héritier quand survient un jeune officier, George Brown, dont les souvenirs semblent confus.

Anna, une jeune fille recueillie autrefois par la dernière comtesse d’Avenel, reconnaît en George Brown  un soldat qu’elle a soigné autrefois et dont elle est éprise.

Déguisée en Dame blanche elle le pousse à se porter acquéreur du château et lui permet d’en régler le prix grâce à la fortune des Avenel dont elle connaissait la cachette.

On finit par découvrir que George n’est autre que Julien, le fameux héritier disparu. Gaveston  doit reconnaître sa défaite devant Anna qui a réussi à déjouer ses projets et à rendre fortune et château au dernier des Avenel. Anna peut épouser Julien qui a recouvré la mémoire.

Résumé de l'oeuvre

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Acte 1

Le fermier Dickson et sa femme Jenny accueillent un jeune officier du roi, George Brown, qui accepte d’être le parrain de leur fils. George leur confie qu’il n’a plus que des souvenirs confus de son enfance et de sa famille dont il pense toutefois qu’elle était fortunée. Il se souvient que devenu soldat, il a été blessé. Une jeune fille dont il est tombé amoureux, l’a soigné avant de disparaître sans explication. Les hôtes de George lui parlent à leur tour du magnifique château des comtes d’Avenel qui, faute d’héritier, tombe en ruines et va être racheté par un intendant sans scrupule, Gaveston. Le château est hanté par un mystérieux fantôme, la Dame blanche. Les fermiers des environs chargent Dickson de se porter acquéreur du domaine lors de la prochaine vente aux enchères, mais un étrange petit nain vient porter un billet signé de la Dame blanche. Elle donne rendez-vous à Dickson le soir même. George propose de remplacer le pauvre homme terrorisé.

 

Acte 2

Dans une salle du château, Anna évoque le passé avec la vieille servante Marguerite, restée seule après le départ de ses maîtres. Le comte et la comtesse d’Avenel ont été contraints de choisir l’exil pour des raisons politiques. Leur mort a laissé sans soutien Anna une jeune orpheline qu’ils avaient recueillie et élevée avec leur fils Julien disparu mystérieusement alors qu’il n’était qu’un enfant. Le nouveau tuteur d’Anna est l’intendant Gaveston que les deux femmes veulent empêcher d’acquérir le château abandonné.

Focus sur... La dame blanche

On retrouve le mythe de la Dame blanche un peu partout dans le monde. En France, son personnage s’est transformé en auto-stoppeuse annonciatrice de mort.

Au Mexique, il s’agit d’une femme trahie par son mari qui vient hanter et enlever les enfants des autres.

En Indonésie, c’est la légende d’une femme morte en couches aux humeurs vengeresses.

À l’origine, le mythe de la Dame blanche vient de la tenue revêtue par les reines de France portant le deuil...une simple robe blanche.

 

 

Extrait de https://www.opera-online.com/fr/items/works/la-dame-blanche-boieldieu-scribe-1825

 

 

Déguisée en Dame blanche, Anna accueille George en qui elle reconnaît le soldat qu’elle a soigné autrefois et qu’elle aime toujours. Elle parvient à le convaincre de participer aux enchères au cours desquelles doit être vendu le château. George parvient à acquérir le domaine, mais il ne peut honorer le paiement de son acquisition.

 

Acte 3

 

Suivant le secret que lui avait confié la défunte comtesse d’Avenel, Anna recherche la statue de la Dame blanche qui contient le trésor familial. Cette statue a malheureusement disparu. Pendant ce temps George est envahi de douces réminiscences en écoutant les chants des habitants du domaine. Gaveston apprend que George est en réalité Julien, le descendant des comtes d’Avenel, mais il ne s’en inquiète guère  car il a constaté que le jeune homme est loin d’avoir recouvré la mémoire. Pendant ce temps Marguerite a fini par retrouver la statue de la Dame blanche dans une chapelle souterraine. Anna apprend à son tour la véritable identité de George. Apparaissant sous son déguisement de la Dame blanche, elle apporte le trésor de la famille et révèle publiquement toute la vérité sur Julien déjouant ainsi  les manigances de Gaveston. Furieux, ce dernier lui arrache son voile. Anna démasquée, se jette aux pieds de Julien qui, amoureux et reconnaissant, choisit de l’épouser.

 

 

Découvrez la naissance de l'oeuvre, son contexte historique avec l'entretien d'Agnès Terrier, conseillère artistique et dramaturge à l'Opéra Comique de Paris !

 

 

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Extraits de l'opéra
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Texte et partition
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Qui est Boieldieu ?

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Né à Rouen en 1775, Boieldieu fut initié à la musique par le maître de chapelle puis par l'organiste de la cathédrale Notre-Dame de Rouen Charles Broche. Jamais compositeur ne fut plus précoce que lui : ayant commencé à toucher le clavecin à peine âgé de sept ans, à neuf ans, il improvisait sur l’orgue. Puis il composa de petits morceaux, des sonates et des romances.

Un jour que son professeur, Broche, ne s’était pas trouvé à son poste un jour de grande fête, l’orgue fut pourtant touché d’une manière ravissante. Tout le monde en fit compliment à Broche, bien étonné. On apprit que le jeune élève avait eu l’audace de remplacer son maître, sans en demander la permission à personne.

Revenu à Rouen, en 1791, à seize ans, Boieldieu composa alors ses premières œuvres sur des textes écrits par son père, La Fille coupable en1793, l’Hymne à la déesse Raison en 1793 puis Rosalie et Mirza en 1795. Représentées à Rouen, elles obtinrent assez de succès pour l'encourager à tenter sa chance à Paris.

 

Durant la période révolutionnaire, Boieldieu partit pour Paris et, prudemment, s'y installa comme accordeur de pianos. Seul l'opéra-comique offrait alors des débouchés pour ces œuvres hybrides, proches de l'opéra classique, mais comportant des dialogues parlés. En 1797, Boieldieu proposa ainsi à Feydeau, La Famille suisse et L'Heureuse Nouvelle et, l'année suivante, Zoraime et Zulmare à Favart. Le succès fut si considérable qu’il put balancer celui du Médée de Cherubini, oeuvre typique de l'époque.

Fils spirituel de Grétry, Boieldieu privilégiait les mélodies sans ornements superflus qu'il mettait en valeur avec une instrumentation légère, mais soignée et des dialogues spirituels. Berlioz attribuait à sa musique une « élégance parisienne de bon goût qui plaît ». En 1800, le Calife de Bagdad lui valut un véritable triomphe.

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En 1804, il partit pour Saint-Pétersbourg afin d'occuper le poste de compositeur de la cour du Tsar jusqu'en 1810. Il y composa neuf opéras dont Aline, reine de Golconde (1804) et Les Voitures versées (1808).

De retour en France, il reconquit le public parisien avec La jeune femme en colère (1811), Jean de Paris (1812), Le Nouveau Seigneur de village (1813), Le Béarnais ou Henri IV en voyage (1814)…

Boieldieu devint professeur de composition au Conservatoire de Paris et, en 1817, succéda à Méhul à l'Académie des beaux-arts. Il reçut la Légion d'honneur en 1820.

En 1825, il publia son chef-d'œuvre, La Dame blanche. Basé sur Le Monastère et Guy Mannering de Walter Scott, ce qui est inhabituel à cette époque. Le style de cet opéra a inspiré Donizetti (Lucia di Lammermoor), Bellini (I Puritani) et Bizet (La Jolie Fille de Perth).

Reconnu comme une des premières tentatives d'introduction du fantastique dans l'opéra, La Dame blanche a également été un modèle pour les opéras Robert le Diable de Meyerbeer ou Faust de Gounod.

 

Biographie et catalogue des oeuvres

Boieldieu composa un des airs les plus célèbres de La Dame Blanche, « Ah ! quel plaisir d'être soldat », à Villeneuve-Saint-Georges, en 1823.

Il renoue avec les succès parisiens par la création de son opéra Jean de Paris, puis en 1813 avecLe Nouveau seigneur du village et en 1816 La Fête du village voisin sur un mauvais livret de Charles-aoûtustin Sewrin.

Son opéra suivant, Les Deux Nuits (1829) fut admiré par Wagner qui loua « la vivacité et la grâce naturelle de l’esprit français » et qui s’inspira d’un des chœurs pour la Marche des fiançailles de Lohengrin. Il n’en fut pas moins un échec.

Les difficultés financières augmentèrent les inconforts de la santé défaillante de Boieldieu qui perdit progressivement l’usage de la parole, sans doute du fait d’un cancer du larynx. Il connut ensuite la pauvreté après la faillite de l’Opéra-Comique et l’expulsion, à la Révolution de 1830, de Charles X, qui lui versait une pension.

Il fit sa dernière apparition publique à l’occasion de la première du Chalet d’Adolphe Adam, à l’issue de laquelle il rendit hommage à son ancien élève en lui écrivant : "Je voudrais que cette musique fût de moi".

 

Cliquez ici pour retrouver toute sa biographie et la liste complète de ses oeuvres !

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Extrait "Ah ! Quel plaisir d'être soldat !"
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Les conditions de création...

Avec un succès mondial et plus de 1000 représentations dans sa maison de création, un record pour l’époque, la Dame blanche est composée dans la précipitation. En cause, le report d’un spectacle d’Auber à l'affiche de l'Opéra Comique, notamment dû à la grossesse de la chanteuse titre. Il faut alors trouver un autre spectacle à proposer au public.

Le défi est lancé et Boieldieu le relève, avec une de ses partitions en cours, La Dame Blanche. Pour tenir les délais, il est décidé de recycler les décors d’autres spectacles et de redonner un coup de jeune aux costumes de Wallace ou le Ménestrel écossais (1817).

La première approche, la partition est presque prête, mais il lui manque une ouverture. Jouant contre la montre, Boieldieu doit la composer en une nuit seulement. L'ouverture sera finalement l'oeuvre d'Adolphe Adam, recruté par Boieldieu comme assistant, qui viendra au secours de son maître avec l'aide du harpiste Labarre.

La Dame blanche se monte en 28 jours de répétitions seulement et le triomphe est à la clé. Lors de sa tournée à Rouen, le succès est tel que l'orchestre, voulant rendre hommage au compositeur, vaut à Boieldieu un procès pour tapage nocturne...

Son héritage...

La Dame blanche a souvent été adapté. On la retrouve au cinéma, à la télévision, en livre et son schéma narratif inspire un certain nombre d'oeuvres. Son histoire est elle-même inspirée de "Guy Mannering" de Walter Scott, de "La Dame du lac" et de "Monastère". Mais savez-vous qu’on trouve des influences de la Dame blanche en Belgique dans les planches d'Hergé ?

 

Dans Le Crabe aux pinces d’or, Tintin en état d'ébriété, se met à chanter l’air de la paysanne Jenny “prenez garde, prenez garde, la Dame blanche vous regarde…”.

 

De manière plus invisible, l’intrigue du Trésor de Rackham le Rouge s’inspire fortement de la fin de la Dame blanche. Pour résumer, on retrouve un château mis au enchère, un trésor caché dans une statue et un officier qui est en réalité héritier et propriétaire légitime.

 

 

5 choses à savoir sur La Dame blanche

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Pour aller plus loin : L'opéra comique !
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