Espace ressources : Lucia di Lammermoor

Présentation

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Monument du répertoire et romantique à souhait, Lucia est une des fresques lyriques les plus puissantes. Dès les premières mesures interprétées par l’orchestre, on comprend que le drame est inéluctable. Depuis sa création en 1835, le succès de Lucia ne s’est jamais démenti.

Inspiré de Walter Scott, Lucia di Lammermoor relate la tragédie d’un amour malheureux entre les descendants de deux familles écossaises rivales : Lucia Ashton et Edgardo de Ravenswood. Enrico, le frère de Lucia, ne peut souffrir de la voir épouser son ennemi héréditaire. Il complote et parvient à les brouiller par un malentendu qui conduira l’une à la folie et l’autre au suicide. Située au XIXe siècle par le metteur en scène Stefano Vizioli, dans un univers à la Tim Burton, cette production marque le retour de Pietro Mianiti à la tête de l’Orchestre National des Pays de la Loire après Un bal masqué en 2018-2019. Sa parfaite connaissance du répertoire italien et sa baguette énergique et précise porteront le drame à son point d’incandescence.

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Le metteur scène

Originaire de Naples, Stefano Vizioli obtient un diplôme de piano au conservatoire de sa ville natale. C’est en 1979 qu’il commence sa carrière de metteur en scène.

Depuis il n’a de cesse d’être invité par les plus grandes scènes lyriques : Madama ButterflyDon Pasquale (direction musicale Riccardo Muti, La Scala de Milan en 1994) et Il Barbiere di Siviglia (direction musicale Claudio Abbado, Ferrare Musique en 1995) sont encore présentés sur de nombreuses scènes et diffusées largement par les télévisions.

Parallèlement à ses activités internationales, il est très concerné par les projets associatifs comme le montre le travail qu’il a réalisé à la prison de Palerme sur Amahl et les visiteurs du soir (Menotti).

Très récemment, le Capitole de Toulouse lui a confié la mise en scène du Prophète de Meyerbeer (nouvelle production). Depuis 2016, il assure la direction artistique de l’opéra de Pise.

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La direction musicale

Pietro Mianiti a étudié le violon, la composition et la direction d’orchestre. Il mène d’abord une carrière de violoniste solo au sein des principaux orchestres symphoniques en Italie, ensuite il débute en tant que chef d’orchestre en 1998 dans la création mondiale de Wire de Michele Dall’Ongaro au Théâtre Rendano de Cosenza. Entre 1999 et 2003, il est engagé à l’Opéra-Théâtre de Lima (Pérou) pour y diriger, entre autres, Turandot, Tosca, Falstaff, Le Barbier de Séville, Aïda, Rigoletto, Gianni Schicchi, Messa di Gloria de Puccini, le Requiem de Verdi et la 9ème Symphonie de Beethoven. En 2004, il est engagé comme conseiller artistique du Teatro Massimo de Palerme, où il dirige Carmen la même année.

Résumé détaillé

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Dans l’Ecosse du XVIe siècle, les haines qui consument les clans Ashton et Ravenswood ont pour première victime l’amour passionné d’Edgardo et de Lucia, frère du sinistre Enrico Ashton. Mais rien n’aura raison de leur engagement, jurent Edgardo et Lucia, qui échangent serments et alliance. Enrico parvient toutefois à convaincre Lucia de la trahison de son amant en brandissant de fausses preuves, dans le seul but qu’elle épouse l’homme qu’il lui a choisi, Arturo Bucklaw. Convaincue de la déloyauté de son amant, Lucia s’exécute et signe le contrat. Edgardo est mis devant le fait accompli, et sans comprendre, se défend de toute infidélité, accusant sa maitresse d’avoir bafoué leurs promesses. Lucia épouse Arturo, mais sa raison chavire : au cours de ses noces, elle poignarde sauvagement cet époux qu’elle déteste, et sombrant dans la folie, revit son bonheur passé avant de tomber morte. Edgardo se percera de sa dague et la suivra de peu, ayant appris les dessous de la machination et ses conséquences fatales.

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Acte 1

Par pur intérêt personnel, Enrico Ashton veut marier sa sœur Lucia à Arturo Bucklaw. Lucia éprouve un sombre pressentiment et s’en ouvre à sa compagne Elisa : toute sa passion va à Edgardo Ravenswood, qui l’aime en retour, mais reste l’ennemi juré de la famille Ashton – une haine que le chapelain Raimondo ne parvient pas à éteindre. Malgré ces querelles insurmontables, Lucia et Edgardo se retrouvent. Dans un somptueux duo d’amour, ils échangent l’anneau sacré et se jurent une fidélité éternelle, désormais mari et femme devant Dieu.

 

Découvrez un extrait de Lucia di Lammermoor en suivant ce lien !

Acte 2

Edgardo parti pour la France, Ashton parvient à persuader sa sœur Lucia de l’infidélité de son amant. Mensonges, bien sûr. Mais la jeune femme s’effondre. Et elle n’a d’autre choix que de se plier à l’avis du frère, poussée en cela par le chapelain qui ignore tout de ses machinations…

Le contrat de mariage entre Lucia et Arturo est à peine signé qu’Edgardo est déjà de retour. Il est évidemment innocent, et par la force des choses, persuadé que c’est Lucia qui l’a trahi en signant ce contrat ! Edgardo maudit publiquement sa maitresse, qui vacille, sentant sa raison lui échapper. Un sextuor traduit les sentiments de chacun face à l’angoisse générale.

Acte 3 :

De vieilles rancœurs viennent une fois de plus nourrir le discours belliqueux d’Edgardo et Ashton, qui jurent d’en venir au sang. Pour autant, rien n’y fait : conformément au vœu du frère, Lucia épouse Arturo. Mais les noces virent soudain au tragique : prise de démence, Lucia poignarde son époux ; elle apparait tachée de sang, et, comme absente, s’imagine mariée à Edgardo. Au terme d’une scène traduisant sa folie complète, Lucia s’écroule. Morte.

Sur la tombe de ses aïeuls, Edgardo se recueille, dans un mélange de désespoir et d’amertume vis-à-vis de Lucia ; il ignore évidemment le drame qui vient de s’écouler au Château, lequel brille encore des feux de la noce. Lorsqu’il apprend le geste fatal de sa maitresse, Edgardo se poignarde lui-même, sûr de la rejoindre au ciel en rendant son dernier souffle

 

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Le compositeur : Gaetano Donizetti

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Issu d'une famille pauvre de Bergame, fils d'un employé, Gaetano Donizetti se voue à la carrière musicale malgré un père qui le destine au barreau. Par chance, il y avait à Bergame un important compositeur de la génération antérieure : Simon Mayr, maître de chapelle de la basilique. Grâce aux subventions de l'Institut Pieux de la Misericordia Maggiore, ce dernier avait institué des Leçons charitables de musique auxquelles Donizetti est admis en avril 1806. Il est alors âgé de 8 ans. Il étudie pendant neuf ans sous la direction de Mayr, qui obtient, en octobre 1815, de pouvoir l'envoyer au Lycée Philharmonique de Bologne étudier le contrepoint et la fugue sous la direction du meilleur professeur de l'époque, le père Stanislao Mattei, également le maître de Rossini (de sept ans l'aîné de Donizetti).

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Tout en composant, sous la direction de Mattei, des pièces religieuses d'un style strict, Donizetti donne à Bologne, en septembre 1816, son premier opéra, Le Pygmalion, qui ne sera représenté qu'en 1960. De retour dans sa ville natale, il occupe un poste à l'église de Santa Maria Maggiore. Sa carrière de compositeur d'opéras débute officiellement le 14 novembre 1818|en musique classique avec la création au Teatro San Luca de Venise d’Enrico di Borgogna.

Le jeune compositeur connaît son premier succès avec son ouvrage suivant, Zoraide di Granata, composé avec l'aide de Mayr et représenté le 28 janvier 1822|en musique classique au Teatro Argentina de Rome

c'est à Naples, où il s'installe à la suite de son mariage avec Virginia Vasselli à Rome le 1 juin 1828|en musique classique, qu'il obtint son premier vrai « triomphe » avec L'esule di Roma (1828). Aidé par une créativité et une force de travail peu communes, il commence alors à enchaîner les succès.

En 1835, à l'invitation de Rossini, Donizetti se rend à Paris où il fait jouer au Théâtre des ItaliensMarin Faliero (12 mars).

En avril, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par le roi Louis-Philippe. De retour à Naples, il remporte un triomphe mémorable au Teatro San Carlo avec Lucia di Lammermoor, son ouvrage le plus célèbre, composé en seulement six semaines.

De 1842 à 1846, Donizetti ne cesse de voyager, principalement entre Paris, les grandes villes italiennes (Naples, Rome, Bologne, Milan, Venise) et Vienne où il est nommé maître de chapelle de la cour en 1842. C'est là qu'il commence à ressentir les atteintes de la syphilis, qui vont l'obliger à cesser de travailler dès 1845. Sous l'effet des atteintes nerveuses de la maladie, il perd en effet la parole, ne peut plus marcher et sombre peu à peu dans la folie, lui qui n'avait cessé de la mettre en scène au théâtre. Alarmés par son état, les amis et la famille de Donizetti envoient son neveu, Andrea, fils de Giuseppe Donizetti à Paris. Donizetti est interné en 1846 dans la maison de santé du Dr Esquirol à Ivry-sur-Seine. En 1847, il est transféré à Paris dans une maison près des Champs Elysées. Andrea Donizetti n'obtient qu'en septembre 1847 l'autorisation des autorités parisiennes (préfet Gabriel Delessert), d'être transféré dans sa ville natale, Bergame, où il meurt en 1848.

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Pour une version écrite du célèbre opéra de Donizetti, consultez le livret en français et en italien !

 

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Le Glassharmonica

Grande particularité de cet opéra, l'utilisation de cet instrument est une rareté. Instrument à la sonorité cristalline, il fut interdit au XIXe siècle car soupçonné de rendre fous ses interprètes. Il donne à la fameuse scène de la folie de Lucia, une couleur unique, nous glaçant d'effroi !

Découvrez cet étrange instrument en cliquant ici !

Walter Scott, La Fiancée de Lammermoor

 

Laissez-vous guider vers les origines de Lucia di Lammermoor grâce à la lecture du roman de Walter Scott, La Fiancée de Lammermoor !

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