Espace ressources : Rinaldo de Georg Friedrich Haendel

Résumé

Du spectaculaire, de la magie, des méchants et des pyrotechnies vocales comme scéniques… Lors de sa création à Londres en 1711, Rinaldo remporte un triomphe. Il faut dire que Haendel a réuni dans cet ouvrage tous les ingrédients des grands spectacles à la mode en ces années d'âge d'or des castrats.
Présentation

Avec beaucoup de finesse et de poésie, la metteuse en scène Claire Dancoisne restitue ce merveilleux et ce fantastique, avec ses marionnettes, machines infernales et effets spéciaux qui touchent toujours par leur simplicité et leur fragilité.

Accueillie avec beaucoup d'enthousiasme en 2018, cette nouvelle production de La co[opéra]tive trouve ici une nouvelle vie portée par l'Opéra de Rennes sous la direction musicale lumineuse de Damien Guillon à la tête de son Banquet Céleste et d'un plateau qui réunit la fine fleur du chant baroque français. Un spectacle d'ouverture de saison à découvrir à Rennes avant qu'il ne parte sur les routes de France.

Durée 2h20 + entracte

© Pascal Perennec, 2018

De quoi ça parle plus précisément ?

Contenus

Acte I :

Goffredo (Godefroy de Bouillon), commandant en chef des forces chrétiennes, promet sa fille Almirena à Rinaldo, s’il combat à ses côtés pour reconquérir Jérusalem. Les deux jeunes gens s’aiment passionnément. Argante, roi des Sarrazins, se présente devant Goffredo et lui demande un cessez‐le‐feu de trois jours. Ayant obtenu satisfaction, il en appelle à la magicienne Armida, sa maîtresse qui arrive sur un chariot tiré par des dragons et promet d’enlever Rinaldo pour défaire les Chrétiens. Alors que, dans un délicieux jardin, Almirena et Rinaldo s’adonnent aux joies d’un chaste amour, Armida subtilise la jeune fille, au désespoir de Rinaldo. Goffredo lui promet l’assistance d’un magicien chrétien. La fureur du guerrier éclate.

Acte II:

Goffredo et Rinaldo, en route pour la demeure du magicien, doivent affronter le chant magique des sirènes. Ne pensant qu’à sauver Almirena, Rinaldo tombe dans le piège, et monte dans une barque qui, comme les sirènes l’en assurent, le mènera vers sa bien‐aimée. Dans les jardins magiques d’Armida, Almirena tente désespérément de se soustraire aux avantages d’Argante. Armida s’apprête à tuer Rinaldo, mais un seul regard du guerrier a raison de sa cruauté : elle ne l’avait pas imaginé si beau. Pourtant, rien n’y fait : même déguisée en Almirena, elle ne parvient pas à tromper sa vigilance. Lorsque, de surcroît, elle découvre qu’Argante flirte avec sa rivale, sa fureur éclate.

Acte III :

Goffredo consulte le magicien chrétien qui, après lui avoir administré quelques preuves spectaculaires de sa puissance, lui confie une baguette magique. Cette fois Goffredo et ses braves traversent sans encombre les gardes d’Armida. Rinaldo fait fuir les monstres de sa ménagerie, avant de libérer Almirena des mains de la sorcière impuissante. De retour dans le camp des Sarrazins, Armida se réconcilie avec Argante ; ensemble, ils partent livrer leur dernière bataille. Rinaldo promet la victoire aux Chrétiens. Elle sera triomphale.

Quelques portraits...

Contenus
Direction musicale, Damien Guillon

© Julien Mignot

Damien Guillon débute son apprentissage musical à la Maîtrise de Bretagne avant de poursuivre sa formation au Centre de Musique Baroque de Versailles où il perfectionne sa technique vocale. Il étudie également le clavecin et l’orgue et approfondit ses recherches sur l’interprétation de la musique ancienne auprès de professeurs reconnus tels Howard Crook, Jérôme Corréas, Alain Buet et Noëlle Barker avant d’être admis à la Schola Cantorum Basiliensis Scholl où il se perfectionne avec Andreas Scholl. 

Reconnu pour sa sensibilité particulière avec la Musique allemande des XVII et XVIII è siècles, il n’en parcourt pas moins un vaste répertoire ; des Songs de la Renaissance anglaise aux grands Oratorios italiens et Opéras de la période baroque.

Retrouvez sa bibliothèque musicale en suivant ce lien !

Mise en scène et scénographie de Claire Dancoisne

© DR

 

Née le 20 mars 1954, Claire Dancoisne est une infirmière diplômée en psychiatrie. Elle obtiendra ensuite un diplôme de sculpteur aux Beaux-arts de Lille avant de devenir Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur en Juillet 2009.

Aujourd'hui metteur en scène, elle est la co-Fondatrice du Théâtre La Licorne depuis 1986.

 

La genèse d'une oeuvre...

Une composition de Georg Friedrich Haendel

Contenus

 

 

"Georg Friedrich Haendel (Händel) est un compositeur anglais d’origine allemande du XVIIIème siècle. Admiré du public, fréquentant l’élite intellectuelle et sociale de son époque, ce compositeur prolixe d’opéras et d’oratorios, apparaît à la fois comme un des derniers humanistes de la Renaissance, mais aussi comme un représentant du siècle des Lumières en Europe. Il laisse une œuvre immense et variée, d’une grande spiritualité."

Présentation tirée de francemusique.fr, pour une bibliothèque musicale de ce compositeur, suivez ce même lien !

Contenus

Né le 23 février 1685, Haendel est issu d'une famille qui ne connaît aucune éducation musicale. Son père est chirurgien mais ça n'empêche pas le petit garçon d'étudier la composition et de jouer de plusieurs instruments. C'est à dix ans qu'il se lance dans les leçons de musique auprès de Friedrich Wilhem Zachow, célèbre organiste et compositeur. Rapidement, il fait ses preuves en impressionnant, l'année suivante, Frederic III à la cour de Berlin.

A la mort de son père, Haendel décide de se lancer dans des études juridiques. Cela n'est pas anodin, son père a toujours rêvé de voir son fils devenir juriste ! Il n'en oublie pas pour autant la musique et deviendra organiste de la cathédrale de Halle avant de se rendre, en 1704, à Hambourg, puis 4 ans en Italie... Lors de ces voyages, il va rencontrer musiciens et mécènes et ainsi composer beaucoup d'oeuvres religieuses tout en aiguisant sa pratique de mélodiste ! Cette période sera marquée par Almira, son premier opéra et premier grand succès !

 

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URL de Vidéo distante

Son genre de prédilection reste l'opéra et le compositeur décide de partir pour l'Italie. Installé à Rome en 1708, il compose divers oratorios, opéras et cantates profanes. Parmi ses réussites, l'oratorio "La résurrection" donné en 1708, et l'opéra "Agrippina", donné à Venise l'année suivante qui va mettre fin à son séjour. Haendel devient alors maître de chapelle à la cour de Hanovre en 1710, mais commence par profiter d'un congé d'un an pour rejoindre Londres.

Là-bas, c'est le succès grâce à son opéra "Rinaldo", le premier du genre proposé en Angleterre en 1711. Les événements s'enchaînent pour le compositeur qui va partir pour Purcell en 1712, avant d'être nommé précepteur des enfants du roi Georges Ier, tout récemment couronné. Cela va lui inspirer "Water Music", oeuvre musicale créée en 1717 pour le Roi.

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A partir de cette même année, l'Opéra de Haymarket lui ouvre ses portes."Il pastor fido". Le lieu ferme quelques temps plus tard, et Haendel s'installe chez le futur duc de Chandos, pour qui il compose onze "Anthems Chandos" jusqu'en 1720. En 1719, Haendel devient le directeur musical de la Royal Academy of Music, mais l'école est dissoute en 1728.

Ces quelques années passées à la Royal Academy lui permettent cependant d'ajouter de grands opéras à son œuvre, tels que "Radamisto", "Jules César", "Tamerlan" et Rodelinda". Il ne se décourage pas et monte, en 1734, sa propre troupe. Cette année-là, il commence à donner ses célèbres "Concertos pour orgue", et en 1735, il compose deux grands opéras : "Ariodante" et "Alcina". En plein succès, une attaque de paralysie oblige le compositeur, qui a pris la nationalité anglaise depuis 1726, à partir en cure à Aix la Chapelle. Il est rapidement remis sur pieds et peut continuer à produire en grande quantité. Ainsi, en 1739, il compose les oratorios "Saül" et "Israël en Egypte", ainsi que douze "Concertos pour instruments à cordes".

En 1741, il cesse, avec "Deidamia", d'écrire des opéras, ses derniers étant de vrais échecs. L'année suivante, il écrit en moins d'un mois le chef-d'œuvre "le Messie", son oratorio le plus célèbre. Puis il présente une autre œuvre triomphale, "Samson", suivie en 1747 par l'oratorio "Judas Maccabée", et en 1749 par "Salomon" et "Musique pour feux d'artifices royaux".

Il est pratiquement aveugle lorsqu'il compose sa dernière œuvre, "Jephta", en 1751, c'est pourquoi il se fait opérer de la cataracte un an plus tard. Malheureusement, l'opération se passe mal, et Haendel devient complètement aveugle. Il meurt le 14 avril 1759 à Londres, et se fait inhumer à l'abbaye de Westminster devant trois mille admirateurs.

 

Biographie extraite de linternaute.