Du 24 août au 2 septembre

Catégories
Événement

Floe

Auteurs
Jean-Baptiste André
Association W
Visuel de présentation
FLoe
Chapeau
Pour la réalisation de Floe, Jean-Baptiste André, artiste de cirque, a souhaité collaborer avec Vincent Lamouroux, artiste plasticien.
Le concept de ce projet tel qu'il l'a défini à l'origine, tenait en la création d'une scénographie qui puisse être exposée en extérieur de manière itinérante, support pour une performance chorégraphique.
Présentation

Pour la première fois, Floe, sculpture en forme d'iceberg venu de nulle part, s'échoue dans un théâtre pour une longue période, sur le plateau de l'Opéra de Rennes.

Cette proposition in situ de Stéphane Graillot est complétée par :

- la projection sur mesure du film du spectacle d'Olivier Marchon et Jérémie Van Quynh. Une rencontre est prévue mardi 31 août à 18h avec Olivier Marchon et Jean-Baptiste André

- et une exposition éphémère de photographies de Nicolas Lelièvre.

Deux fois par jour, un danseur (éventuellement accompagné par un musicien) active en direct cet objet artistique non identifié pour la plus grande surprise des spectateurs (places limitées).

En complicité avec Les Tombées de la Nuit.

Découvrez l'ensemble de la programmation estivale ici !

Contenus
Titre
Une poésie de la contrainte
Contenus

Cinq prismes de forme et hauteur différentes offrent au regard leur blancheur minimaliste. Ils sont l'œuvre du plasticien Vincent Lamouroux et ont déjà beaucoup voyagé dans les parcs, les prairies, sur les parvis, les parkings, ou face à la mer. La sculpture toute en arêtes et inclinaisons dessine des lignes de fuites comme autant de perspectives et de points de vue reconfigurant notre perception de l'espace.

Ces cubes qui semblent à moitié enfouis, évoquent des floe, morceaux de glace détachés de la banquise, attendant l'aventurier qui voudrait les gravir. Ils prolongent un imaginaire d'artiste nourri des récits de Charcot ou Amundsen qui, depuis Qu’après qu'en être revenu, une précédente pièce, sont le terreau d'une quête sur sa pratique, l'endurance, la résistance et le dépassement de soi.

Seul, au milieu des floe, l'équilibriste est décidé à traverser. L'exercice est périlleux, le relief résiste à l'ascension. Prendre possession de l'espace, s'agripper, escalader, sauter, tenir en équilibre, épouser les formes avec ses pieds, ses mains ou sa tête, penser l'action suivante, savoir attendre, se reposer, glisser, résister, recommencer.

Il y a de l'alpinisme dans la gratuité de l'entreprise, la précision des prises, la jouissance de la victoire. Il y a de la danse dans le détail des gestes, leur lenteur maîtrisée, le jeu du corps. Du comique à la Buster Keaton - en moins grave ! - dans le côté casse-cou aux limites de ses capacités. De l'homme, tout simplement, qui tente, vainc, sait aussi renoncer devant l'impossible obstacle.

Floe, c'est un jeu avec les contraintes qui s'enrichissent à l'opéra de nouveaux défis liés à la musique et au plateau du théâtre. Une sorte d'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) acrobatique dont Queneau, un de ses fondateurs définissait ainsi ses praticiens "des rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir."

 

Anne Quentin, juillet 2021

Focus

Ressources complémentaires :

- un dossier d’Artcena sur l’ensemble de la démarche artistique www.artcena.fr/actualites-de-la-creation/magazine/portraits/jean-baptiste-andre

- le site de la compagnie Association W, pour ouvrir encore davantage la découverte de son travail www.associationw.com

- et une interview réalisée par Unidivers www.unidivers.fr/floe-jean-baptiste-andre/