Ressources - La Légende de Sainte Brigitte
Présentation
Bach, Haendel, Bizet, Berlioz, Britten, sans oublier les traditionnels bretons : ce cadeau de Noël réunit le chœur de chambre Mélisme(s) et la Maîtrise de Bretagne pour un concert qui parcourt les siècles et le répertoire, sacré comme profane, des fêtes de fin d’année, des villes comme des campagnes.
Marthe Vassallo, alias sainte Brigitte, chanteuse en langue bretonne et conteuse merveilleuse tisse le fil narratif de ce programme.
Fidèle à son engagement pour métisser avec gourmandise musiques populaires et savantes, Gildas Pungier crée un nouveau programme qui voyage dans toute la Bretagne, et qui associe au Chœur de chambre Mélisme(s) différentes maîtrises selon les villes : la Maîtrise de Bretagne, La Maîtrise de Saint-Brieuc et la Maîtrise de Lannion.
Chantez en chœur
Le chœur de chambre Mélisme(s) et la Maîtrise de Bretagne vous invitent à participer au concert le temps d'un air : La jambe me fait mal.
Vous trouverez ci-dessous la partition, le texte ainsi qu'un enregistrement audio.
A l'occasion de ce concert, musique dite classique et chants traditionnels se rencontreront. Vous trouverez ci-dessous une série de vidéo réalisée à l'initiative de Kenleur et Sonerion, fédérations ce cercles celtiques et bagadoù, et disponibles sur le site Mook.bzh, plateforme web destinée à la vulgarisation la culture bretonne.
- Mook.bzh - Le chant traditionnel en Bretagne, partie 1, par Marthe Vassalo
- Mook.bzh - Le chant traditionnel en Bretagne, partie 2, par Marthe Vassalo
- Mook.bzh - Le chant traditionnel en Bretagne, partie 3, par Marthe Vassalo
Vous pourrez trouver d'autres ressources qui feront écho au spectacle auquel vous assisterez sur
Les compositeurs

Jean-Sébastien (Johann Sebastian) Bach naît à Eisenach, en plein cœur de l’Allemagne, dans une famille de musiciens et de facteurs d’instruments dont il deviendra le plus émérite. Musicien et compositeur, aujourd’hui reconnu pour avoir été une figure incontournable de la musique de la première moitié du 18e siècle, il ne fait pas l’unanimité chez ses contemporains notamment à Leipzig ; ville dans laquelle il terminera sa carrière au bout de 27 ans.
Johann Ambrosius Bach, son père, est aussi son formateur jusqu’à son décès où son fils, Johann Cristoph Bach, organiste d’Ohrdruf, prend la relève. Côté musique, il suit 4 à 5 heures de cours sur la musique par semaine et on lui reconnait une belle voix de soprane dans son enfance. Côté études, il suit des cours de latin à partir de ses 8 ans et quand il en atteint 14, ses camarades de même niveau en ont 4 de plus qui lui. Jean Sébastien, apprend vite et bien malgré son penchant pour l’absentéisme.
Il ne trouve pas, chez son frère, la liberté d’apprendre comme bon lui semble. Empêché par ce dernier de consulter voire copier les nombreux manuscrits qui sont à sa disposition, Jean-Sébastien prend la route, parcourant 350 kilomètres à pieds, pour rejoindre le chœur de Lunebourg, réservé aux jeunes sans ressources à la voix remarquable.
Curieux, en quête perpétuelle de savoirs divers, Bach voyage beaucoup. On reconnaît son talent musical notamment son jeu à l’orgue et son fort caractère qui ne laisse personne de marbre, occasionnant parfois des remous au sein des villes où il est installé ; des emplois qu’il occupe, qu’il préfère perdre plutôt que de se montrer docile. Pour exemple, Jean Sébastien se retrouve emprisonné pour crime de lèse-majesté à Weimar, du 6 novembre au 2 décembre 1717 pour avoir voulu quitter son poste de maître de chapelle à Köthen par deux fois et ce malgré le refus à répétition du duc de Guillaume II.
- Bach | Sonate pour violon seul n° 1 en sol mineur BWV 1001 Adagio par Zornitsa Ilarionova
De son vivant, très peu de ses pièces sont éditées et on s’attarde donc plus sur son talent d’interprète que son génie de compositeur. On prétend même que Louis Marchand, organiste, aurait préféré la fuite à l’affrontement après avoir entendu Bach jouer la veille d’un concours visant à les départager.
Le musicien estime recevoir ses dons de Dieu, aspect qui se retrouve dans ses œuvres. S’il touche à tout et compose des cantates, passions, concertos, sonates, de la musique de chambre, musique sacrée ou profane, il ne s’intéresse pas à l’Opéra. Amateur de café, il lui consacre une cantate, la cantate BWV 211 dite « du café » où une jeune fille y dit le préférer « plus que mille baisers ».
Fasciné par les jeux numériques, il construit ses œuvres avec une rigueur presque mathématique, usant d’effets miroir, d’écho et de symétrie. Bach songe à intégrer une société savante qui étudie les rapports numériques dans la musique. Il tient à en être le 14e membre, ce dû au rapport étroit entre le nombre 14 et la composition de nombreuses fugues. A l’occasion de son admission, un portrait du compositeur est fait, tenant la partition d’un canon en forme d’énigme.
- Jean-Sébastien Bach : L'Art de la fugue - France Musique Concerts
Bach ne vit que pour la musique et n’enseigne qu’aux plus doués. Sa pédagogie s’applique aussi à ses fils qui s’exercent et apprennent de ce grand maître, trois d’entre eux auront une carrière stable.
Les Variations Goldberg sont le reflet de la dernière période de Bach. Écarté sciemment de l’enseignement du latin et de la musique à des jeunes indisciplinés, il compose des œuvres différentes dites « spéculatives » ou « didactiques ». Cette œuvre est considérée comme la plus aboutie du XVIIIe siècle pour le genre de la variation.
Opéré par le même médecin qu’Haendel, le chevalier John Taylor, pour la cataracte par deux fois en 1750, il succombe dans l’année, le 28 juillet à Leipzig. On note sa disparition dans un journal de la ville en ces termes : « un homme de 67 ans, Monsieur Johan Sebastian Bach, maître de chapelle et Cantor de l’école Saint-Thomas [est décédé] ».
Malgré son importance dans l’histoire musicale et l’intérêt de certains hommes de pouvoir allemands tels Frederic le Grand ou le margrave Christian Ludwig de Brandeburg pour lequel Bach compose 6 concertos brandebourgeois en 1721, il est oublié par la plupart de ses contemporains à sa mort. On préfère à sa musique riche, dense et fouillée, la musique italienne, facile à écouter et à composer.
Les artistes, eux, n’oublient pas. Vingt ans après sa mort, Mendelssohn redonne vie à la musique de Bach en dirigeant à Leipzig sa Passion selon Saint Matthieu. Mozart et Beethoven lui rendent hommage à plusieurs reprises et bientôt, courant 19e, musicologues et mélomanes prennent conscience de l’immensité de son œuvre. Son répertoire et son style d’écriture sont aujourd’hui pensés comme l’aboutissement de la musique baroque, laissant, à sa mort, la place à la période dite classique.
- LA PASSION SELON SAINT MATTHIEU, Bach | Captation - Chapelle Royale du Château de Versailles

"Georg Friedrich Haendel (Händel) est un compositeur anglais d’origine allemande du XVIIIème siècle. Admiré du public, fréquentant l’élite intellectuelle et sociale de son époque, ce compositeur prolixe d’opéras et d’oratorios, apparaît à la fois comme un des derniers humanistes de la Renaissance, mais aussi comme un représentant du siècle des Lumières en Europe. Il laisse une œuvre immense et variée, d’une grande spiritualité."
Présentation tirée de francemusique.fr, pour une bibliothèque musicale de ce compositeur, suivez ce même lien !
Né le 23 février 1685, Haendel est issu d'une famille qui ne connaît aucune éducation musicale. Son père est chirurgien mais ça n'empêche pas le petit garçon d'étudier la composition et de jouer de plusieurs instruments. C'est à dix ans qu'il se lance dans les leçons de musique auprès de Friedrich Wilhem Zachow, célèbre organiste et compositeur. Rapidement, il fait ses preuves en impressionnant, l'année suivante, Frederic III à la cour de Berlin.
A la mort de son père, Haendel décide de se lancer dans des études juridiques. Cela n'est pas anodin, son père a toujours rêvé de voir son fils devenir juriste ! Il n'en oublie pas pour autant la musique et deviendra organiste de la cathédrale de Halle avant de se rendre, en 1704, à Hambourg, puis 4 ans en Italie... Lors de ces voyages, il va rencontrer musiciens et mécènes et ainsi composer beaucoup d'œuvres religieuses tout en aiguisant sa pratique de mélodiste ! Cette période sera marquée par Almira, son premier opéra et premier grand succès !
- Haendel : Du stolzer Erdenkreis - France Musique
Son genre de prédilection reste l'opéra et le compositeur décide de partir pour l'Italie. Installé à Rome en 1708, il compose divers oratorios, opéras et cantates profanes. Parmi ses réussites, l'oratorio "La résurrection" donné en 1708, et l'opéra "Agrippina", donné à Venise l'année suivante qui va mettre fin à son séjour. Haendel devient alors maître de chapelle à la cour de Hanovre en 1710, mais commence par profiter d'un congé d'un an pour rejoindre Londres.
Là-bas, c'est le succès grâce à son opéra "Rinaldo", le premier du genre proposé en Angleterre en 1711. Les événements s'enchaînent pour le compositeur qui va partir pour Purcell en 1712, avant d'être nommé précepteur des enfants du roi Georges Ier, tout récemment couronné. Cela va lui inspirer "Water Music", œuvre musicale créée en 1717 pour le Roi.
- HAENDEL : Lascia ch'io pianga, par Patricia Petibon - Patricia Petibon et le Venice Baroque Orchestra
A partir de cette même année, l'Opéra de Haymarket lui ouvre ses portes."Il pastor fido". Le lieu ferme quelques temps plus tard, et Haendel s'installe chez le futur duc de Chandos, pour qui il compose onze "Anthems Chandos" jusqu'en 1720. En 1719, Haendel devient le directeur musical de la Royal Academy of Music, mais l'école est dissoute en 1728.
Ces quelques années passées à la Royal Academy lui permettent cependant d'ajouter de grands opéras à son œuvre, tels que "Radamisto", "Jules César", "Tamerlan" et Rodelinda". Il ne se décourage pas et monte, en 1734, sa propre troupe. Cette année-là, il commence à donner ses célèbres "Concertos pour orgue", et en 1735, il compose deux grands opéras : "Ariodante" et "Alcina". En plein succès, une attaque de paralysie oblige le compositeur, qui a pris la nationalité anglaise depuis 1726, à partir en cure à Aix la Chapelle. Il est rapidement remis sur pieds et peut continuer à produire en grande quantité. Ainsi, en 1739, il compose les oratorios "Saül" et "Israël en Egypte", ainsi que douze "Concertos pour instruments à cordes".
- Haendel : "Scherza infida", Ariodante (Lea Desandre/ William Christie) - France musique concert
En 1741, il cesse, avec "Deidamia", d'écrire des opéras, ses derniers étant de vrais échecs. L'année suivante, il écrit en moins d'un mois le chef-d'œuvre "le Messie", son oratorio le plus célèbre. Puis il présente une autre œuvre triomphale, "Samson", suivie en 1747 par l'oratorio "Judas Maccabée", et en 1749 par "Salomon" et "Musique pour feux d'artifices royaux".
Il est pratiquement aveugle lorsqu'il compose sa dernière œuvre, "Jephta", en 1751, c'est pourquoi il se fait opérer de la cataracte un an plus tard. Malheureusement, l'opération se passe mal, et Haendel devient complètement aveugle. Il meurt le 14 avril 1759 à Londres, et se fait inhumer à l'abbaye de Westminster devant trois mille admirateurs.

Hector Berlioz est né en 1803 à La Côte Saint André dans l’Isère, en France. Placé dans une école religieuse en 1809 il y commence ses études, poursuivies auprès de son père, Louis Berlioz, après la fermeture du séminaire deux ans plus tard. Celles-ci, bien qu’ouvertes sur les arts avec l’apprentissage de la musique - chant, guitare et flûte – et la composition de quelques mélodies dès l’âge de 12 ans, lui font suivre la même voie que son père : la médecine. Après l’obtention de son baccalauréat, il entre en faculté de médecine qu’il quitte rapidement pour se consacrer à des études musicales au Conservatoire de Paris auprès de Jean-François Lesueur (1760-1837) et Anton Reicha (1770-1836), entre 1823 et 1825. Cela marque son entrée dans le monde musical parisien. Dès lors, il fréquente avec assiduité l’Opéra et y découvre de nombreux compositeurs.
Il est pris de passion pour la composition en fréquentant la bibliothèque du Conservatoire, étudiant avec attention les partitions de Gluck (1714-1787) et s’y adonne à son tour avec des œuvres chorales et symphoniques comme sa Messe solennelle (1824) qui se révèlent être, au regard de ses compositions ultérieures, les prémices d’une écriture riche, particulière, originale, d’un style qui lui est propre, inventif et qui déconcerte ceux qui l’évaluent et l’écoutent. En effet, après avoir concourut plusieurs fois au prix de Rome*, ce n’est qu’en 1830 qu’il obtient cette récompense tant souhaitée grâce à sa cantate Sardanaphale. Les compositions s’enchaînent dans ses années-là, souvent inspirées des œuvres découvertes aux même périodes comme les pièces de Goethe (1749-1832), Faust¸ qui lui inspirent les Huit Scènes de Faust, en 1828.
- Hector Berlioz _ Messe solennelle _ 1824
La découverte d’Harriet Smithson, actrice interprétant le rôle d’Ophélie dans une reprise de la pièce de Shakespeare, Hamlet, fait naître chez Berlioz de forts sentiments d’amour et d’admiration qui nourrit la composition d’une nouvelle œuvre que beaucoup considèrent aujourd’hui comme son chef-d’œuvre absolu. Inspiré par cet amour torturé qu’il n’avoue pas à la principale intéressée, il compose, en 1830, la Symphonie fantastique, avec laquelle il révolutionne la musique orchestrale, inaugurant la musique à programme*. Œuvre en cinq mouvements, elle raconte une histoire, en partie autobiographique, qui lui permet d’exprimer ses nombreuses influences, musicales et littéraires. Après son séjour à la Villa Médicis à Rome, financé par le prix de Rome, où il compose plusieurs œuvres dont une commande de Paganini (1782-1840), Harold en Italie, pour alto et orchestre, il rentre en France et épouse Harriet Smithson.
- Berlioz _ Symphonie fantastique (Philharmonique de Radio France / Myung-Whun Chu
Bien qu’il soit salué par certains de ses pairs, Liszt (1811-1886), Wagner (1813-1883) et Paginini notamment, et considéré comme un compositeur prolifique (Requiem ou la Grande Messe des morts en 1837, Benvenuto Cellini en 1838, Roméo et Juliette en 1839), il ne fait pas l'unanimité auprès du public et ses œuvres lyriques ne sont pas appréciées. A l'inverse, le compositeur est parfaitement dans l'air du temps avec ses mélodies accompagnées d'un ensemble instrumental, genre en plein développement portés par d'autres compositeurs tels que Strauss (1804-1849), Duparc (1848-1933) ou Mahler (1860-1911). Pour autant, ses compositions seules ne lui permettent pas de subvenir entièrement à ses besoins et ceux d’Harriet. Il continue alors ses rubriques de critique musicale pour Le Journal des débats tout en occupant le poste de conservateur-adjoint à la bibliothèque du Conservatoire.
Défait par le manque de reconnaissance, Berlioz achève la composition de sa nouvelle œuvre mélodique Les Nuits d’été sur des poèmes de Théophile Gautier (1811-1872) et quitte à nouveau la France. Il s’engage dans une tournée en Europe où il dirige ses propres œuvres. Partout où il passe, ses représentations sont couronnées de succès, que ce soit en Allemagne, en Autriche ou en Russie, il est applaudi, seule Paris ne suit pas la tendance. Inventeur de l’orchestre moderne, Berlioz dispense ses classes en Europe où il est désormais reconnu comme une référence par tous les autres compositeurs.
Son retour en France coïncide avec le début du second Empire dans lequel le compositeur s'engage : il devient membre du jury de l'Exposition universelle de 1851, reçoit une commande de l'empereur pour l'exposition suivante de 1855 et est élu à l'Institut en 1856. S'ensuit une nouvelle période d'écriture : les Troyens en 1855 et Béatrice et Bénédicte. Cette dernière est l'ultime œuvre lyrique de Berlioz. Elle est présentée au public en 1863 à Baden-Baden et s'inspire de la pièce de Shakespeare, Beaucoup de bruit pour rien. Après avoir connu le succès qu’il désirait tant avec ses dernières œuvres, il s’éteint en 1869, âgé de soixante-cinq ans, seul, ayant survécu à tous ses proches. Longtemps laissées de côté, ses œuvres recouvrent une certaine popularité à partir de 1970 et ce notamment en France et en Angleterre.
- Béatrice & Bénédict, Ouverture (Mikko Franck)
L'équipe artistique
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