biographie de Zied Zouari

Zied Zouari, direction artistique, compositeur

Né en 1983 au sein d’une famille de musiciens, Zied Zouari étudie le violon dès l’âge de sept ans au Conservatoire régional de musique de Sfax (Tunisie) auprès de Mourad Siala et de Lassâad Zouari, avant de se perfectionner avec le violoniste bulgare Vassil Dimitrov à l’Institut supérieur de musique de Sfax. Très jeune, il reçoit de nombreuses récompenses, telles que le Premier Prix des enfants interprètes à Tunis en 1996 et la médaille d’or du Festival des enfants créateurs à Kram (Tunisie) en 1997. Il représente par ailleurs son pays à la première Rencontre des jeunes musiciens arabes en 1998 à Dubaï, où il se voit décerner la médaille d’or.

Lancée en 1999 par sa prestation avec le chanteur libanais Wadih el-Safi lors du Festival international de Carthage, sa carrière l’amène aujourd’hui à collaborer avec des musiciens tels que le guitariste Sylvain Luc, le pianiste Bojan Zulfikarpašić (Bojan Z), le joueur de oud Nizar Rohana, les chanteurs Manu Théron, Khaled, Thione Seck ou encore le percussionniste Imed Alibi avec qui il coproduit, compose et arrange l’album Safar, en collaboration avec le guitariste Justin Adams.

Installé à Paris depuis 2006, il joue dans de nombreuses institutions de la ville, de La Cigale au Zénith, en passant par l’Institut du monde arabe, le Théâtre des Champs-Élysées, le Théâtre de la Ville. Titulaire d’un Doctorat de musique et musicologie de l’Université Paris-Sorbonne (2014) ainsi que d’un Diplôme d'études musicales en jazz et musiques improvisées, il est également diplômé du Centre des musiques Didier Lockwood (CMDL). En 2016, il est directeur musical de l’opéra Kalîla wa dimna de Moneim Adwan, commande du Festival d’Aix en coproduction avec l’Opéra de Lille.

Compositeur, Zied Zouari développe un langage bigarré, sorte de patchwork mêlant les influences les plus diverses comme les musiques afro-arabe, turque et hindoue, mais aussi la musique classique et le jazz. Son dernier opus, Maqâm Roads (2017) en est la parfaite juste expression : le maqâm y joue le rôle de fil conducteur permettant de faire dialoguer des traditions musicales qui vont du Maghreb à l’Extrême-Orient : gnawa marocain, mûgâm iranien, raga indien…